Ce  18 janvier 2013, la municipalité a tenu à rendre hommage à Théophile Briant au cours d’une réception officielle et chaleureuse.  Sa famille, ses amis, la communauté des gens de mer  qui l’entouraient ce jour là n’ont pas manqué de lui dire combien son exemple sera médité.

L’intervention du 14 novembre 1965 (le FRANCINE M.),reste un souvenir douloureux pour Théophile. Malgré les efforts conjugués des bateaux de sauvetage de l’Ile de Sein, d’Audierne et du remorqueur de la Marine Nationale « Le Rhinocéros », Théophile constate l’impuissance à sauver entièrement l’équipage : sous ses yeux, le capitaine et le radio du cargo libérien se noient au milieu des éléments déchainés tandis que le navire s’enfonce inexorablement dans l’eau noire. « Mais pourquoi sont-ils restés à bord jusqu’au bout ? Nous avons pourtant tout fait… » Cette question hante encore l’esprit du sauveteur.
Théophile connaît la mer depuis son enfance ; elle l’a bercé de ses histoires avant de le porter, encore adolescent, vers les horizons  prometteurs de la pêche.
En se portant au secours des autres, Théophile Briant et son équipage n’ont  pas cherché à transformer le monde mais à « l’habiter », avec l’idée qu’à la fatalité ou à la brutalité de toute chose, impossible de se soumettre !
Théo sera patron du bateau de sauvetage

le
"Nadault de Buffon" de 1965 à 1977
Nous ne saurons sans doute jamais pourquoi des hommes se portent secours, parfois au péril de leur vie.
En tout cas, ce n’est pas eux qui nous le diront. Trouvant même saugrenue notre interrogation, ils répondront au mieux « c’est naturel ! » et si nous insistons, ils concluront un peu agacés « parce que d’autres avant nous… »
Une idée simple, forte, enracinée dans une détermination sans faille et qui amena régulièrement ces marins à agir, sitôt que quelqu’un se trouvait en détresse.
Réjouissons-nous que la tradition du secours bénévole perdure, relayée aujourd’hui par des compatriotes plus jeunes.
C’est sans doute la preuve qu’il existe un fil rouge entre les générations ; puisse t-il en ces temps difficiles, propices à la frilosité et au repli sur soi, ne jamais se rompre ni se perdre.
Dalc'h mad Théo !
 
Théophile nous a quittés
 
Un hommage lui avait été rendu le 18 janvier 2013
 
 



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